23/01/2010

Cours de soutien

Ou un texte écrit dans le train.






Imaginez-vous dans une salle de cours, vide. Le tableau semble ne pas avoir encore été utilisé et la classe est parfaitement rangée. Vous êtes seul à votre bureau, attendant l'arrivée de votre professeur de soutien. Imaginez que ce professeur n'ai que deux ans de plus que vous et qu'il soit particulièrement canon. Imaginez encore qu'à la fin du dernier cours il vous ai lancé un "J'aime être seul avec toi" avant de partir.
Je pense qu'en sachant cela vous comprendre et pourrez imaginer mon état.
Mon pied n'arrive plus à s'arrêter de bouger, mes doigts tambourinent la table depuis dix minutes et mon autre main se trouve la majeur partie du temps dans mes cheveux pour les recoiffer. Mes yeux fixent la porte tandis que ma langue quitte de temps à autre l'intérieur de ma bouche pour glisser sur mes lèvres desséchées.
Quelques minutes plus tard mes oreilles se dressent. Mes gestes s'arrêtent aux bruit de pas qui se rapprochent, il arrive.
La porte s'ouvre sur un homme aux chaussures impeccables, cirés du matin, au pantalon noir retenu à ses hanches par une fine ceinture qui coince en même temps une chemise blanche germée jusqu'au coup étranglé par une cravate sombre. Sa fine bouche remue pour me saluer, laissant paraitre ses dents blanches dans un sourire ravageur. Ses yeux d'un bleu profond sourient eux aussi, légèrement cachés sous d'indomptables mèches brunes. Ses cheveux recouvrent ses oreilles, je distingue un anneau... 180 centimètres de chaires tendre enveloppé d'un papier cadeau inutile.
Je lu salue a mon tour.
-Excuse mon retard, une élève était perdue. Je crois qu'elle est nouvelle.
-Ce n'est rien, je viens d'arriver
Evidemment je mens, mais je ne veux pas lui dire que je suis la depuis 20 minutes, en avance de 10.
-Ou nous étions-nous arrêtés le cours précédent?
-A l'implicite.
-Ah? Je pensais pourtant que c'était explicite
Je rougi, je ne sais pas s'il parle du texte ou de ses mots. Je ne sais même plus de quoi je parlais. Je ne réponds pas.
-Ce n'est pas grave, dit-il. Alors, l'implicite...
Il prend une chaise et s'assoit dessus dans le sens inverse, face à moi, les jambes grandement écartées.
-Tu sais ce que c'est ou tu veux que je t'explique?
-Je sais ce que c'est.
-Et bien trouve moi un exemple dans le texte.
Je tremble alors que je relis le texte. Je trouve un exemple et lui donne. J'ai juste. Ses jambes sont toujours écartées. Il reste muet et me regarde dans les yeux. J'ai l'impression qu'il veut pénétrer mon âme. Je n'y tiens plus, je me lance.
-Et si quelqu'un dit qu'il aime être seul avec une autre personne? Ca sous entend quoi?
Il sourit.
-Et bien tout dépend de comment cela a été dit. Mais il faut savoir que dans certain cas le récepteur entend ce qu'il veut entendre.
Je rougi
-Si c'est avec un... petit sourire... Charmeur...
-Et bien peut être qu'il aime beaucoup la personne et qu'il veut le lui faire comprendre.
-Et tu m'aime comment?
C'est sorti
-Beaucoup.
Mon coeur bat vite
-Beaucoup comment?
Fort
-Beaucoup trop en tant que professeur.
Je suis secoué, mon coeur semble vouloir doubler de volume.
Silence.
Nous nous regardons. Je tremble. J'ai chaud.
-J'aime tes yeux verts.
Je me redresse, surpris.
-Et tes longs cheveux blonds.
Je dégluti
-Même ta façon de te tenir.
Je rougi.
-De rougir.
Encore plus.
-Et tes lèvres... Ô si tu était au même niveau que moi je ne pourrais m'empêcher de les attraper...
Je me lève d'un bon, chamboulé, troublé, et me dirige vers la porte. Je sens qu'il m'attrape le bras, Je me retourne. Il est debout, face à moi, légèrement penché et approche doucement ses lèvres contre les miennes, les yeux clos. Les miens s'écarquillent à l'extrême, je m'attends à perdre conscience lorsqu'il me relâche.
Mon teint est fraise. Il sourit. J'ouvre la bouche pour essayer de lui dire stoppe, il risque d'avoir des problèmes. Il me place un de ses longs doits sur les lèvres. Je fonds.
Soudain, trois coups a la porte, je me recule, elle s'ouvre, une jeune élève entre.
-Maman demande si tu mange à la maison ce midi.
-Dis lui que oui
-D'accord, alors tu me ramène, ca ne dérange pas?
-Laisse-moi deux minutes.
La porte se referme, je suis des plus dépité. Qui est cette fille? Sa soeur? Une amie? Plus?
Je le regarde, il m'embrasse de nouveau avant de s'excuser du peu de temps qu'a duré le cours d'aujourd'hui.
"Demain, promis je serais à l'heure... et personne ne nous dérangera."
Il ferme la porte derrière lui, je m'effondre sur une chaise, troublé.
Je ne pense pas que j'arriverais à dormir cette nuit.




[Pas d'image]

6 commentaires:

  1. Bien sympa ce petit texte ? Une part d'autobiographie ?

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  2. Aucune part d'autobio, j'ai toujours eu des profs de soutiens pas beaux et pas assez jeune ^^ (et je n'ai jamais été seul) mais ça ne me déplairait pas.

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  3. Je me disais aussi, peut-être dans une réalité alternée ;-)

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  4. Sans doute :p (manque plus que je trouve la télécommande de Sliders ^^)

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  5. Tu veux des cours particuliers ? ^^ (au fait... et la suite ?)

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  6. La Suite? Mais je suis l'homme qui compte faire des suites mais qui n'en fait jamais! Alors pour celui-ci encore moins de suite de prévu ^^

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